Notre emploi du temps...et plus...

Alors la période des vacances se terminant...(eh! oui, nous avons pris des vacances, ce qui pourtant n'était pas prévu) je me replonge un peu sur l'emploi du temps de la semaine, et je réfléchis déjà à la reprise de lundi!
Je ne souhaite absolument pas que cela ressemble aux 7 premières semaines, car en calculant en plus, si nous gardons ce rythme, les cours seraient terminés fin Mars!!!...mais à quel prix?!
Je n'ai pas l'impression, que notre rythme ait été productif, hormis d'énorme progrès en écriture ( qui n'est pas du tout la tasse de thé de mes filles) car chez Kerlann, ce n'est pas ce qui manque! et malgré tous les devoirs fait en heure et en temps, il y a des lacunes, des oublis (mon dieu les dates en Histoire! terrible!!!)...Le programme est dense, certes bien fait, mais il est vital de se prendre à présent le temps. En accord avec leur correctrice, très présente et très à l'écoute, donc extrêmement rassurant, nous avons convenu de ralentir considérablement.

Ecole à l'école où école à la maison...c'est pareil....je le savais...
mais par peur de je ne sais quoi, de manque de confiance certainement, je n'avais pas pu me résoudre à ne pas prendre de cours....pourtant tout droit sortis de stages  Montessori, de la lecture de "Comme des invités de marque" de Léandre Bergeron, du visionnage de son film "Avec conviction, sans espoir", celui de Clara Bellar "Etre et devenir", de nombreuses rencontres de gens formidables pratiquant l'informel, de nombreux témoignages visionnés,...samedi soir encore, après le magnifique documentaire ALPHABET

 à Nancy, suivi du  témoignage d'André Stern (si, si, je l'ai vu en Vrai!!!)

 (que d'émotion! une vraie groupie, LOL!)

Hum, bref...eh, bien Monsieur Bigareau et moi, sommes convaincus du bien fondé des apprentissages autonomes, mais qu'il est dur de sauter le pas, de trouver le juste milieu, de se faire confiance, de lâcher prise, de s'y retrouver face à notre patrimoine "éducatif" si bien transmis par nos pairs et face à l'influence de cette fausse société si bien cadrée...

Bon pour l'instant revenons à notre emploi du temps..qui nous rappelle que nous sommes encore loin de tout ça!

Voici celui que j'avais préparé avant la rentrée, ayant fraîchement reçu les cours.
 (Je ne remets absolument pas les cours Kerlann en question dans mon discours, que j'apprécie vraiment, pour leur présentation, leurs contenus et leur disponibilité, il s'agit d'une observation, d'une constatation sur nos choix faits jusqu'ici)

Je suis quelqu'un de plutôt très organisée, et je me sens à l'aise dans cela, il n'y a jamais de difficultés pour moi, c'est même dans la difficulté que je me sens bien plus productive, j'ai besoin d'aller à la source du problème, et d'y trouver sa solution. C'est certainement une des raison qui m'a poussé à commencer cette aventure par beaucoup de structures.
Cet emploi du temps nous l'avons respecté à la lettre, les 3 premières semaines, jusqu'au premier devoir.

Il a été préparé avec les filles...je vous rappelle que 5 de mes 6 miss sont avec moi toute la journée, il est clair que souvent, voir très souvent, je suis coupée dans mon élan...

Autant vous dire qu'il était parfois plus de 16h lorsque les miss terminaient leur travail, le Français dépassant aisément la plage horaire attribuée, les maths se terminant souvent en début d'après midi, avant d'entamer le véritable planning....

Elles ont été studieuses, mes cerises... attentives, productives, enjouées,
 puis fatiguées, lassées, déstabilisées...

Nous avons réfléchi ensemble à un deuxième jet:

Le français étant vraiment très chronophage, nous l'avons déplacé à l'après midi, cela se passait vraiment mieux avant les vacances. Mais je tenais vraiment à ce que ce planning soit tenu, malgré  le nombres d'activités en dehors du fait qu'il y ait beaucoup d'enfants. Nous avons également de l'allemand et de l'anglais (initiation) et encore du Cathé en option et  en dehors du lundi, mais ces moments sont inclus dans les temps libres, et c'est vraiment ceux là que nous affectionnons tout particulièrement.

Bref...on est loin, bien loin d'une liberté d'apprentissage, du schéma que je m'en faisais, de tout ce que j'avais imaginé pouvoir faire avec les filles, avec leur papa...mais je sais que ce temps viendra, il faut du temps au temps, on découvre cela ensemble, en famille, et ça c'est déjà quelque chose de fantastique à vivre! l'absence de "devoirs" les soirs et les week end, l'absence des interminables trajets, nous font déjà passer de merveilleux moments, une véritable sérénité c'est installée chez nous, on se sent si libres, si frais, si impliqués et tellement en harmonie avec nos enfants, malgré les quelques anicroches des débuts! 

(On ne s'attendait pas à ne pas en avoir du tout de toute évidence!)

A voir, maintenant, quelle suite allons nous donner à tout cela...!

Pour finir:

Petit extrait que j'affectionne et qui m'interpelle vraiment beaucoup, essentiellement lorsque je suis face aux questionnements de mes filles :

 « I l y a des années, je donnais des cours particuliers à une élève qui avait des difficultés à l’école. Un jour, elle me demanda : “Comment fait-on pour apprendre l’Histoire ?” Prenant sa question tout à fait au sérieux, je lui ai répondu : “Je pense que tu me poses en fait deux questions : la première, comment puis-je en apprendre plus sur l’Histoire, et la deuxième, comment puis-je obtenir de meilleures notes en Histoire à l’école ? La première chose qu’il faut comprendre, c’est qu’il s’agit de deux activités complètement différentes et séparées, qui n’ont presque rien à voir l’une avec l’autre. Si tu veux en savoir plus sur comment on se documente sur le passé, je peux te donner des conseils à ce sujet. Et si tu veux savoir comment avoir de meilleures notes en Histoire, je peux aussi te donner des conseils à ce sujet. Mais ce ne seront pas du tout les mêmes conseils.... ”

 J’examinerai principalement la première de ces deux questions... 

Quelles sont les différentes choses que nous pouvons faire pour rendre le monde plus accessible, intéressant et compréhensible pour les enfants. » 

John Caldwell Holt (1923-1985),

( né à Boston, il a exercé plusieurs métiers avant de devenir instituteur pendant quinze ans.
 il s’interroge sur les difficultés rencontrées par les enfants. Ayant rejoint ensuite les universités de Harvard et de Berkeley en sciences de l’éducation, il consacre ses travaux et ses conférences à la réforme de l’enseignement. Mais au bout de quelques années, il cesse de penser que l’école est réformable. 
 John Holt décide de consacrer son temps « non plus à créer des écoles alternatives, mais des alternatives à l’école ». Ses recherches portent sur les apprentissages autonomes, il devient le porte-parole des familles engagées dans l’éducation hors école.)

Bon week end à tous!